Une vieille croyance urbaine laisse à penser que les mouches se mettent à piquer à l’arrivée de l’orage ou de la pluie. Certaines expressions, comme la célèbre « quelle mouche t’a piqué ? », tendent même à confirmer cette théorie. Pourtant, il vous semblait que les mouches n’avaient pas de dard et ne pouvaient donc pas piquer… Qu’en est-il vraiment ?
Certaines mouches piquent, mais pas toutes
La mouche domestique, que l’on rencontre le plus souvent dans les grandes villes, ne pique pas. Vous savez, cette mouche qui tourne souvent en rond pendant des heures sans que nous sachions pourquoi. En revanche, sa cousine la mouche charbonneuse, aussi appelée mouche des étables, peut piquer. Sa ressemblance avec la mouche domestique est frappante pour la simple et bonne raison que les deux insectes appartiennent à la même famille.
Alors que la mouche domestique se nourrit essentiellement de matières organiques sur lesquelles elle se dépose, la mouche charbonneuse, elle, préfère le sang des mammifères, et notamment celui du bétail. Elle possède une trompe noire qu’elle maintient toujours vers l’avant et qui lui permet de piquer ses proies afin d’aspirer leur sang. Contrairement à d’autres insectes hématophages, les deux sexes se nourrissent de sang, c’est-à-dire le mâle mais aussi la femelle.
Présente principalement à la campagne, notamment dans les étables, écuries ou bergeries, la mouche charbonneuse rôde souvent autour des excréments des animaux car c’est là qu’elle pond ses œufs. De plus, la présence des animaux à proximité lui permet de se nourrir rapidement. Mais elle peut aussi piquer les humains s’ils sont sur son chemin !
La piqûre de la mouche charbonneuse est non seulement douloureuse, mais en plus elle peut transmettre des maladies, notamment la maladie du charbon, et plus particulièrement aux animaux.
Et les taons ?
Les taons, qui appartiennent à l’ordre des diptères, comme les mouches, sont réputés pour être capables de piquer. Et c’est vrai ! Ces gros insectes se nourrissent de sang pour assurer le développement de leurs œufs, tout comme les moustiques. Ils attaquent leurs proies essentiellement lorsqu’il fait chaud et qu’il n’y a pas de vent et on les retrouve souvent près des plans d’eau, des marécages ou des forêts.
Leur piqûre peut s’avérer très douloureuse, d’autant plus qu’ils peuvent piquer par-dessus les vêtements.
En cas de piqûre de mouche charbonneuse ou de taon, placez rapidement un glaçon sur l’endroit de la piqûre afin d’éviter un éventuel gonflement.